Attila
J'aurais pu vous dire qu'après m'avoir surnommée la
quiche, à la maison, on est en voie de m'appeler Attila.
J'ai
cliqué, oui, je sais, j'aurai pas du, mais quand le message
est arrivé en disant que mon computer was intecfed, j'ai
paniqué, c'est humain quoi. J'ai cliqué, et puis après
c'était terrible, ça s'éteignait et puis ça
repartait, sans que je ne fasse rien. J'ai fini par le dire à
mon agent de maintenance personnel, qui m'a dit: «
Tout le monde le sait , faut jamais cliquer. Tout le monde le sait. » , le grand qui m'a dit: « Fallait m'appeler »,
la poulette qui a enfoncé le clou : « Faut pas
cliquer », et le père de rajouter : « T'es
pire qu'Attila ». J'ai voulu battre ma coulpe, je me suis
frappée la poitrine d'un air désespéré en
disant : « C'est ma faute. » et là,
le grand a dit : « Ce n'est pas une faute, c'est une erreur.
Il y a dans le mot faute un caractère moral qui n'a pas lieu
d'être. » Le grand est en terminale, et la philo,
apparemment, ça le branche.
J'ai donc fait une erreur, qui a bien failli être fatale pour mon computer qui was infected. C'est du fishing que ça s'appelle, tant qu'on clique pas, on risque rien. Mais j'ai cliqué. Le père vient de passer quelques heures à réparer. En jurant, je vous épargne les grossièretés, mais il ressortait de tout ça que le virus avait désactivé les pare-feu, ce salopard, ça, c'est moi qui le dis. Maintenant , je le saurai : faut pas cliquer.
Tout ça pour dire que j'ai plus le courage de commenter le fait que les députés ont voté cette nuit, oui, cette nuit, une loi autorisant le travail jusqu'à 70 ans. De là à ce que l'autorisation devienne une obligation, il n'y a qu'un pas. J'aurais pu râler, mais là, j'ai plus le temps, faut passer l'antivirus.