L'air qui court ( 2ème partie)
Le
chant est un de mes passe-temps. C'est très banal chez les
instits, et les enseignants grossissent souvent les rangs des chœurs
amateurs. Je
chante dans la chorale de l'école de musique locale. On a un
répertoire plutôt classique, qui me convient bien ; la
variété, c'est bien sous la douche, mais en chœur, ça
ne m'intéresse pas. Je suis mezzo, ça vous étonne, moi pas, mezzo, entre deux eaux, pas d'envolées rossignolesques, pas de descentes caverneuses non plus. Mezzo. Je rame quand on chante Rossini. Mais voilà, c'est comme ça.
J'ai pris des cours collectifs : travail sur les partitions, le rythme, scansion des textes etc. C'était bien, une fois par mois pendant 2 ans. Et puis, j'ai pris des cours individuels : placement de la voix, travail sur le corps, le souffle.
Je suis partie 8 jours à Saintes à l'Abbaye aux Dames. Outre le plaisir de partir seule sans mari, ni enfants, j'ai retrouvé la joie d'apprendre. J'ai très peu dormi durant ces 8 jours, toute à l'excitation de la découverte. Nous étudiions les partitions avec différents chefs de chœur, toutes sortes de pièces : de la chanson médiévale au morceau contemporain, en passant par des extraits de musique sacrée.
J'ai suivi un stage sur la voix proposé en formation continue par l'éducation nationale, du temps où la formation continue existait encore à l'éducation nationale. Au cours de ce stage, on devait présenter un chant ou une chanson aux autres participants, puis travailler ce morceau sous le regard et l'oreille d'un professeur de chant mais aussi des petits copains.
J'avais présenté « Lullaby of Birdland ». Le jazz fait partie de mon univers.
J'aime
cette version de Sarah Vaughan. Je la trouve enjouée et
légère. C'est une de mes chansons d'amour préférées.