Réaction
Coumarine raconte une histoire d'enfant humilié par sa maîtresse qui ne l'aime pas. Et voici l'échanges de commentaires qui a suivi.
Alors
voilà, je suis venue et j'étais très ennuyée.
Comme le dit si
bien Papet Crouton, je ne fais pas mon métier pour aimer mes élèves
mais pour leur apprendre des savoirs , des savoir-faire et des
savoir-être.
Savoirs : facile.
Savoir faire : encore facile,
pédagogie et expérience.
Savoir être : plus compliqué, car le
risque est de s'ériger en modèle.
J'essaie d'être respectueuse
tout en le forçant à avancer, car tel est mon but, que l'enfant
avance. Vers les savoirs, vers l'autonomie, vers le discernement.
J'espère ne jamais avoir causé un traumatisme tel qu'il ait été
destructeur mais je ne saurais l'affirmer.
Berthoise, OK une institutrice
n'a pas à AIMER les enfants, elle a le droit de ne pas en aimer...
Mais elle a le devoir quoi qu'il en soit de RESPECTER celui ou celle
qu'elle ne porte pas spécialement dans son coeur...de ne pas
l'humilier devant tout le monde
Nous sommes nombreux ici à avoir
VECU ce genre d'humiliation...comment en sommes-nous sortis? comment
nous sommes-nous quand même construits? Voilà ce qui serait
intéressant à creuser chacun pour soi-même...
Il me semble que je n'ai pas dit autre chose que ce que tu dis.
Et tout ça me laisse un goût terriblement amer. Voilà, moi qui fuis les polémiques, je me suis mis de mon plein gré et pas du tout à mon insu dans une position désagréable.
Ce qu'a provoqué chez moi le billet de Coumarine, c'est forcément un regard sur ma pratique d'enseignante. Je travaille sur de l'humain. Pas sur des boulons. Je me dois de respecter les enfants qui me sont confiés mais je dois aussi et c'est mon travail leur apprendre des savoirs. Ce qui n'est pas toujours facile, quoique j'en aie dit plus haut, et ce qui peut parfois se faire dans les grincements de dents. Je ne justifie en rien l'attitude de cette maîtresse qui n'est pas constructive voire destructrice. Mais je m'interroge sur le ressenti de mes élèves face à certains de mes comportements. Je ne crois pas, et je l'espère, avoir humilié un enfant, mais comment puis-je en être certaine ? Le ressenti face à une situation donnée est tellement subjectif. La preuve, je me sens terriblement blessée par la réponse de Coumarine qu'on ne peut certainement pas soupçonner d'être irrespectueuse. Je parle d'un doute face à ma pratique et on me répond en terme de devoir.
Bien , il est tard ou tôt et peut-être serait-il temps que j'essaie de retrouver le fil du sommeil.