Après moi le sommeil
Max Ernst, Après moi le sommeil, 1958
J'adore ce tableau. Pendant toutes mes années lycée, une carte postale le reproduisant ornait mon cahier de textes, ( on n'avait pas encore d'agenda, enfin pas moi ). Plus tard, j'ai baladé dans mes différents logements, une autre reproduction un peu plus grande. Il n'y avait pas de raison que vous y échappiez.
Je n'ai pas de problème pour m'endormir. Le soir, sitôt couchée, sitôt dans les bras de Morphée, et dieu sait que je peux me coucher tôt. Mais dans la nuit, je me réveille avec l'envie de me lever, de faire ce que je n'ai pas eu le temps de faire la veille, à savoir : traîner, rêver, imaginer, bidouiller, glandouiller. J'ai fini par me convaincre que j'avais besoin de peu de sommeil. Mais en vacances, quand dans la journée, j'ai le temps de faire du rien, de chevaucher des chimères, de regarder les moulins à vent, en vacances, je dors des nuits complètes.