Rhubarbe et orties.
J'ai préparé une tarte avec la rhubarbe du jardin.
En échange, je n'ai pas reçu de table de pique-nique.
C'est aussi la saison des orties.
Là-haut, dans le verger, il y en a plein.
J'en ai fait de la soupe que je n'ai pas photographiée.
Un bol de soupe verte, c'est mieux à manger qu'à voir.
2 heures plus tard, je regarde ce truc. Et je me demande ce que je cherche. Bon, il y a un clin d'œil à Joye. J'aime bien Joye, elle est chaleureuse, positive, enjouée, et elle cultive de multiples talents.
Mais après, après quoi ? J'occupe l'espace, je brasse de l'air, comme dans la vie, on m'entend parce que je parle fort, on me voit parce que je porte des couleurs vives, mais est-ce qu'on m'écoute, est-ce qu'on me regarde ? La vraie question c'est : à quoi me sert ce blog ? À créer des liens dirait le renard. Les vrais gens, ceux que j'ai croisés en vrai, savent qu'en vrai je suis assez insignifiante, banale, comme tout un chacun. Je construis ici un personnage. Est-il le reflet de ce que je suis, de ce que j'aimerais être, d'une femme idéale mais assez éloignée de la réalité. Et voilà que je recommence à pontifier. En plus, je ne déprime même pas, ce n'est même pas cela, je n'ai aucune excuse. Ça doit être un des effets du Mercurey que j'ai bu ce soir. On avait ouvert la bouteille l'autre jour. Je l'avais trouvé un peu vert. C'était pourtant du 2004. Mais ce soir, il m'a semblé bon, bien bon. J'en bois rarement, du Mercurey ou bien autre chose, et très vite ça m'échauffe le sang. Je deviens amoureuse, c'est plutôt amusant ou ce qui est moins gai, je philosophe. À la petite semaine, je n'ai pas vraiment les moyens de philosopher autrement.