Mes potes d'hier
Je vous l'ai dit dernièrement, je n'ai pas de compte F@ceb¤¤k. J'ai expliqué mes raisons. Alors pourquoi en parlé-je de nouveau ? Hier soir, on m'a encore demandé de m'inscrire. Il a fallu que j'argumente, car les gens étaient très insistants. J'ai tout redit ce que je vous avais expliqué, l'anonymat, le temps, les enfants.....tout ça. J'ai dit aussi que je n'étais pas sur "mes potes d'hier", et qu'il était peu probable qu'on m'y voie. Rien à faire de Bidulette de 4ème 4, ni de Grandnigaud de 1ère 10. M'en fous. Les gens qui m'intéressaient, je continue à les voir, de temps en temps. Si je ne vois plus les autres, c'est que rien de bien profond ne nous liait. Si la vie fait qu'on se côtoie à nouveau peut-être qu'une rencontre aura lieu. Ce n'est pas parce que Bidulette était une sacrée pimbêche qu'elle n'est pas devenue quelqu'un d'intéressant 40 ans plus tard, mais si cette rencontre a lieu, ce sera sur ce qu'on est maintenant et pas sur ce qu'on était à l'époque. Et puis, pour être honnête, je n'ai pas envie d'être renvoyée à ce que j'étais au collège, ni au lycée. Je n'en ai pas honte, mais je n'en suis pas spécialement fière. Je ne veux pas faire émerger des souvenirs qui ne sont ni très glorieux, ni très joyeux. Je me souviens de beaucoup de choses, certaines sont gaies, d'autres moins, mais je refuse qu'on fasse le tri pour moi. Mon enfance et mon adolescence ne sont pas un Éden perdu dont je doive me mettre en quête.