Les affaires continuent pendant les travaux

Bon, ça suffit comme ça. Ça y est, j'ai lâché les mots croisés. Enfin, disons que je ne m'y plonge plus dès le petit déjeuner et que je ne m'endors plus sur une grille le soir. Puisqu'il faut attendre, j'attends. Mais je fais aussi deux-trois autres trucs. Soyons optimistes, peut-être que la petite masse-là n'est pas un cancer et puis si c'en est un, on peut certainement le soigner et en guérir.

Voilà, j'ai décidé de ne plus me laisser envahir par les idées noires. Je ne sais pas combien de temps cette attitude volontariste va tenir mais autant en profiter tant que ça dure.

Maintenant reste à savoir ce que je vais bien pouvoir vous raconter.

Poulette, toujours amoureuse, va bien. Son stage en psychiatrie l'intéresse et elle y est appréciée et reconnue pour ses qualités. Le Grand mène une vie parisienne qui a l'air de lui convenir. Les études roulent comme il faut et il nous a fait part de son souhait d'être en alternance l'année prochaine. C'est une très bonne idée, et son père et moi applaudissons des deux mains.

J'ai reçu mon bilan retraite. Pas de quoi se réjouir. Je me suis pris 6 ans dans la vue. Il semblerait que je doive bosser encore 11 ans. Bon, j'ai intérêt à me ménager si je ne veux pas arriver à cet âge canonique mûre pour la Verrière ( hôpital psychiatrique de la mutuelle des enseignants). Et justement, je me ménage question boulot.

Mon boulot n'est pas passionnant. Vraiment. Une journée ici, deux jours ailleurs. Il m'arrive même de faire trois écoles dans la même journée. J'accompagne les équipes de suivi pour les enfants handicapés et je remplace les instits pour qu'ils puissent assister aux réunions. Aucun intérêt pédagogique. Mais gros intérêt personnel. Je vois beaucoup de monde, je me balade et surtout le soir je ne suis pas fatiguée. D'autre part, l'inspecteur m'a demandé de prendre en intérim une grosse direction pour l'année. Et j'ai dit non. C'est vrai que la situation est bien foireuse, le directeur a été démis de ces fonctions mardi soir après des mois de conflits avec ses collègues. Je crois que l'inspecteur s'est dit que j'étais la reine des situations foireuses et que c'est pour ça qu'il a pensé à moi. Il me m'a fait aucun chantage et quand il m'a demandé de motiver mon refus, il a entendu mes raisons. Je lui ai dit qu'étant d'un caractère plutôt anxieux, je perdrais trop de plumes à vouloir apaiser la situation. Texto. Il m'a dit qu'il comprenait et m'a souhaité une bonne journée. Bon, si je veux bien me reconnaître quelques qualités humaines pour ce poste, je suis aussi assez bordélique et tout le côté administratif me rebute. Or, c'est un poste totalement déchargé de classe, donc je n'aurais fait que de l'administratif et des relations humaines. Mais j'ai dit non. On n'en parle plus.

Un des autres avantages du boulot de remplaçante est que je prends chaque jour un chemin différent pour rejoindre les écoles, je découvre de nouveaux paysages, je vois des aubes merveilleuses quand il n'y a pas trop de brouillard.

Je sais que je vous ai déjà montré cette carte, mais je l'ai revue dans une autre école. J'aime beaucoup les cartes, les atlas, les plans. Et celle-ci me plaît.

Comments

[Hermione]

Moi de même, rien de spécial à raconter mais un petit coucou en passant ;)

[brigou]

Un petit coucou en passant !

[Andiamo]

Le banc des remplaçantes : c'est parfois un banc de touche... Hélas !
J'ai vu de la lumière chez Célestine, et je suis entré, je n'ai pas frappé mais... J'ai essuyé mes gros sabots !

[Sandrine]

Mince de mince ! Albert sort de ce corps ! Désolée, je ne m'étais pas réidentifiée sous le bon nom dis donc, une bise et une rebise donc Berthoise. Note que tu ne devais pas t'attendre à avoir des bises d'Einstein, hein ?

[la Mère Castor]

des bises aussi, une sur chaque joue.