Histoire de lunettes
J'ai retrouvé mes lunettes. Enfin deux des trois paires que j'avais égarées. La troisième est, je crois, désespérément perdue.
J'ai une paire de lunettes à verres progressifs, j'ai beau être très jeune, il a quand même fallu en arriver là.
J'ai deux paires pour la vision de loin, une pour l'été, une plus forte pour l'hiver. Comme je me suis faite opérer de la myopie, je suis très sensible aux variations de luminosité. Il me faut des verres plus forts quand il y a moins de lumière : l'hiver, pour conduire la nuit, pour aller au spectacle.
J'ai une paire de lunettes de soleil indispensable pour le ski et conduire l'été.
J'ai une paire de lunettes de lecture, vachement pratique pour lire affalée au lit.
Je compte pour du beurre la paire que j'ai perdue, c'était une vision de loin dans le noir, et celle sur laquelle je me suis assise, c'était vision de loin l'été, mais mon père, qui est un homme plein de ressource en dépit de son caractère de cochon, me les répare d'un point de colle soigneux.
Je pose mes lunettes, un peu partout car elles ne me sont pas indispensables tout le temps et me gênent même parfois. Je les pose et ensuite, je les cherche. Et ça m'agace. Quand je les retrouve, c'est juste du temps perdu, mais quand je les casse ou ne les retrouve pas, je suis franchement contrairée. Mais ce matin, j'ai retrouvé la paire de vision de près, près du téléphone. Ben oui, en dépit de tout ce que je raconte, je lis un peu. Et partir en vacances sans pouvoir lire aurait été terrible.
Les lecteurs attentifs auront remarqué que j'annonce en douceur mon départ samedi matin pour les pistes et les sommets enneigés. Et la pension complète pour que le bonheur soit parfait.