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c'est du tout venant
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29 décembre 2012

Au bûcher !

J'ai appris des choses sur ma famille pendant le réveillon. J'ai appris que mon trisaïeul, le père de mon arrière grand-mère, c'est bien mon trisaïeul, il s'appelait Siméon, était rebouteux-guérisseur en Normandie, Haute Normandie. Il soignait par des passes de mains, des prières et des plantes. Je savais que mon arrière grand-mère, ma bisaïeule, était un peu sorcière. Mais j'avais fini par penser que c'était une légende familiale de plus. Entre la cantinière russe et la grand-mère sorcière, on ne sait plus que croire dans cette famille. Mais j'ai connu Mémé. Elle soignait, elle aussi. Les gens du village venaient la consulter. Ma mère se souvient de l'avoir vue recevoir des patients devant lesquels elle marmonnait en faisant des gestes. Elle connaissait les herbes. Ce qu'a dit ma mère l'autre soir, c'est que c'est ma grand-mère qui a mis fin à toutes ces pratiques quand trop âgée pour vivre seule, Mémé est venue s'installer chez elle. Ma grand-mère Tatine et son mari étaient employés de maison chez le médecin du village. Tatine avait soif de respectabilité et ça la foutait mal, en travaillant chez le toubib, de loger chez elle sa mère guérisseuse. Le savoir s'est perdu. Maman se rappelle d'un carnet noir où sa grand-mère avait noté ses recettes. Ma mère est cartésienne mais elle regrette que Tatine ait interdit jusqu'à la connaissance des plantes.

Moi je regrette tout. Je me serais bien vue sorcière. Gentille sorcière. Ne préparez pas les fagots.

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Commentaires
C
Une gentille sorcière...attends, mais ça s'appellerait pas tout simplement une fée? Bienvenue au club:<br /> <br /> <br /> <br /> http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2012/02/la-fee.html
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H
Tu peux te reconvertir en tireuse de cartes....
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M
autrefois les femmes étaient toutes un peu sorcières, non ? On n'avait pas accès à la médecine, qui n'était elle-même pas toujours au point, on se soignait comme on pouvait avec les moyens du bord et les connaissances transmises de femme en femme. (lire la Sorcière de Michelet, entre autres) <br /> <br /> Du coup tes enfants sont dans le soin, eux aussi, belle transmission.
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J
Notre sorcière super bien-aimée, d'après les sondages de ton fan-club.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si c'est parce que nos familles étaient pauvres, mais Iowaboy et moi n'avons eu que rarement recours aux médecins. Ma mère me faisait des poultices (lait et pain) pour les blessures ; le papa à iowaboy lui a recollé une oreille en y mettant une casquette très serrée - aujourd'hui, on aurait droit à des points de suture - et ainsi de suite. Nous connaissions aussi le thé et les biscuits salés pour les nausées. Et pour les animaux, toute une panoplie de remèdes. Ma mère mettait du tabac dans une sauce aux restes de viandes (gravy) comme vermifuge pour les chats, et on mettait aussi un soupçon d'eau de javel dans le lait des veaux qui avaient le colique. Comme quoi, à cette époque, ce qui ne nous tuait pas (animaux et bambins), nous rendaient plus forts. ;o)
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S
C'est dommage que la tradition se soit perdue... Ca me plairait bien aussi d'être un peu sorcière pour pouvoir guérir... :-)
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