Un tableau, une histoire de Lakevio : Une maison jaune

On m'avait menti. Sur toute la ligne.
On m'avait dit que c'était une maison bleue. On m'avait parlé de collines. On m'avait vanté la convivialité des occupants. J'avais cru aux rêves d'amour libre et de musique.

Voilà, j'étais paumée au milieu des marais. Les voisins les plus proches, de vieux fermiers, j'ai rien contre l'agriculture, mais ceux-là étaient sacrément réacs et culs bénits, je me voyais mal leur proposer de nous enlacer en nous roulant dans l'herbe. La nuit, les moustiques en bataillons rangés prenaient d'assaut le moindre centimètre carré de peau découverte et les grenouilles, j'espérais que c'étaient des grenouilles et pas des crapauds, menaient grand train.

Et pour comble de malchance, c'était une zone blanche, pas moyen d'envoyer le moindre SMS, ni de regarder " Games of Thrones" en streaming. L'horreur !

Comments

[Brin de broc]

J'apporte une fournée de baguettes à midi, je profite du temps où la pâte lève pour me balader à nouveau ici.

Régal...

Merci !

[Livfourmi]

Quand j'ai lu tes premières lignes, j'ai pensé à la chanson.

[Joe Krapov]

Comment ? C'est ça le bonheur maintenant ? Regarder la télé et titiller son smartphone en rêvant aux trente glorieuses dans du mobilier vintage ?



Ah bon !



;-)

[Vero reve]

Très drôle ! J'avais pensé aux moustiques (du vécu ?) Le charme discret de la campagne se cache pour certains citadins irréductibles !

[Anguillette]

Très original ! Je ne suis pas la seule à avoir pensé à cette chanson alors !