Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
c'est du tout venant
Archives
23 juillet 2018

Un tableau, une histoire de Lakévio : Bain de mer

Tracey Sylvester Harris_Luscious_Swim

 Tracey Sylvester Harris

 

Votre histoire devra être "étoffée" autour de la phrase suivante :

"Ah ! qui n'a pas eu envie d'un pastis après un bain de mer pris en Méditerranée ne sait pas ce qu'est un bain de mer pris le matin en Méditerranée."

 

Devant cette consigne, je me suis demandée : " Suis-je concernée ?" Ai-je déjà pris un bain de mer en Méditerranée le matin  ? Je suis une femme de l'Atlantique, de la Bretagne et ses rias."

La mémoire, mon Dieu, la mémoire est capricieuse. Bien sûr, en y réfléchissant, bien sûr ai-je pris des bains de mer le matin dans la Méditerranée.

Un soir de fête, chez mon ami Frédéric, il avait placé une affichette : " Cherche homme ou femme pour distribuer préservatifs en fin de soirée autour du 14 juillet sur l'Ile du Levant ".

Je ne suis pas spécialement du soir, ni de la nuit, mais l'idée m'amusait. Alors, j'ai dit à Frédéric que je l'accompagnerais.

Et à la mi-juillet, je suis partie, plaquant là mari et enfants pour devenir le temps de quelques soirs une militante de Solensi ( solidarité enfants sida). Et j'ai donné les préservatifs aux messieurs ( à l'Ile du Levant, il y avait beaucoup de messieurs ) et aux dames qui finissaient leur soirée.

Frédéric et son ami logeaient dans une maison assez grande. Et j'avais une chambre isolée avec une entrée indépendante. Le matin, je partais avant les grosses chaleurs, drapée dans un paréo pour le bord de mer. Il n'y a qu'une plage ( dans mon souvenir ) et ce n'est pas là que j'allais. J'allais dans les rochers où il y avait des sortes de plateformes où étendre sa serviette. Ce n'était pas désert, non, mais il n'y avait qu'un ou deux matinaux comme moi. Je nageais dans l'eau bleue, me laissais sécher en lisant. À cette époque, je lisais encore beaucoup et ne savais me déplacer sans emporter un bouquin. Je replongeais, évitais une méduse égarée, savourais la fraîcheur de l'eau après la piqûre du soleil. Et je remontais à la maison quand les gens commençaient à sortir. Ensuite, je restais à l'ombre en écoutant les cigales. 

Je ne me souviens pas du pastis, il n'est impossible que j'en ai bu. J'aime bien le pastis noyé d'eau très fraîche.

Avec ou sans pastis, ces bains avaient le goût délicieux des instants volés à la vie familiale certes heureuse  mais parfois un peu routinière.

Publicité
Commentaires
Z
tu réveilles en moi la nostalgie .le dernier contact de mes pieds avec la méditerrannée remonte à 5 ans lors d'un voyage à Barcelone mais les vraies baignades sont plus anciennes. pas de Bretagne pour moi cette année suis bloqué ... je me baigne par procuration grâce à ton texte .
Répondre
V
Je viens de parcourir votre blog, merci du partage et bonne journée !
Répondre
L
Jolis souvenirs de moments originaux ! Laissons le pastis et gardons l'anis !
Répondre
J
C'est important les petites parenthèses secrètes, instants volés à la vie de tous les jours, et n'en rien dire à personne…<br /> <br /> J'aime ce texte, évoquant la Grande Bleue et sa méduse égarée.
Répondre
C
J’ai adoré !<br /> <br /> Tu racontes super bien tes souvenirs...<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
Répondre
Publicité
Derniers commentaires
Publicité