Entente familiale, mon cul !
Le Grand est à la maison pour quelques jours, il est en vacances. Il doit reprendre quelques leçons de conduite avant de passer le permis. Les dimanches après-midi, je l'emmène conduire dans la ville d'examen. Le Grand n'aime pas conduire. Il peut être têtu comme une bourrique et est déjà au naturel assez lunaire. Alors, de mauvais poil, au volant, avec sa mère qui lui donne des conseils, hummm, un vrai bonheur.
Poulette passe une semaine de bac blanc. Elle angoisse, aimerait tirer au flanc, veut se faire porter pâle. Moi, je suis plutôt bête. Alors je tombe dans le panneau. Son père, non. Il râle, la secoue et l'oblige à y aller. Il a raison. Mais, ça souffle fort de ce côté-là, mon mari pouvant être parfois un peu raide dans ses bottes.
J'aborde un nouveau remplacement, j'ai toujours beaucoup de boulot, quand je commence une nouvelle mission. C'est normal, je dois voir où en sont les gamins par rapport au programme, m'adapter aux nouveaux horaires, composer avec de nouveaux collègues, rassurer les parents, prendre mes marques. Je suis calme, détendue, de commerce agréable comme toujours en situation de stress.
Mon mari remplit des papiers pour son départ en retraite. Il ne supporte plus qu'on lui en parle. Sans doute a-t-il un peu peur de ce changement de statut. Il grogne, envoie tout le monde aux pelotes, surtout ses collègues, mais aussi sa famille.
Bon, rien de grave, non, rien de grave. La vie.
Mais Anis et le bonheur familial, en ce moment, ça me fait doucement rigoler.