Jeu du Goût : Fainéantise
J’aurais pu vous soumettre la toile de Courbet « Le sommeil » présentée souvent comme « La paresse et la luxure ».
J’ai choisi « La paresse » de Valloton, pas plus habillée.
C’est évidemment ce goût pour la flemme, profondément ancré en moi qui m’a poussé à vous proposer cette illustration de l’activité la plus prisée de votre serviteur.
Qu’évoque donc pour vous la paresse ?
À lundi donc.
J'aime beaucoup cette gravure que j'ai vue lors d'une expo sur le Japonisme à Giverny.
Vous rappelez-vous du temps où nous courrions les musées et les expos ? Il y avait des concerts et des spectales. On allait des salles non ventilées, collés les uns aux autres, sans respect de distance. On se serrait la main pour se dire bonjour. On s'embrassait même parfois. On riait à gorge déployée en montrant notre glotte sans vergogne. Et quelque fois, une petite goutte de salive nous échappait sans qu'aucun s'en formalise.
Je n'en peux plus de rester chez moi, avec pour seule distraction les agaceries du chat. Certains jours, je n'ai plus envie de me lever, de m'habiller. Pour quoi faire ? Pour voir qui ? Je m'ennuie.
Que reviennent les thés avec les copines, les déjeuners entre amis, les queues devant les expos, les instants partagés.
J'attends. Est-ce de la paresse ? Un manque de motivation? L'ennui ?
La flemme, ces temps-ci n'est plus ce qu'elle était.