Rangement
J'ai rangé la buanderie. On nous livre une nouvelle machine à laver demain, alors il fallait que je range. Bien obligée.
Du rangement, il semble qu'il va être nécessaire d'en faire dans cette maison. Du rangement et du vide, car nous allons sans doute la vendre. Elle est trop grande maintenant que les enfants sont partis. Et puis, on aimerait acheter un petit truc sur Paris et vus les prix pratiqués à la capitale, même en raclant les fonds de tiroir, même en retournant toutes nos chaussettes et en soulevant les matelas, on n'a pas assez. Alors, en gros, le projet, c'est de vendre cette immense baraque, d'en acheter une autre, bien plus modeste qui soit moins lourde à entretenir, et avec ce qu'il reste, trouver un pied à terre à Paris. Qui accueillera le Grand dans un premier temps. Il doit vivre encore 4 ans là-bas pour ses études et je préfère payer une traite plutôt qu'un loyer, surtout quand on voit les loyers pratiqués. On a fait nos comptes, on a regardé les prix, ça devrait coller.
Jusqu'alors, l'idée de quitter la maison m'était insupportable quand mon mari l'évoquait, mais elle a fait son chemin, petit à petit, et je lui ai dit hier que j'étais d'accord pour me séparer d'elle.
Le problème avec cette grande maison, c'est qu'on l'a remplie. De meubles, de trucs et de machins, tout un bazar que j'aime et qu'il ne sera peut-être pas possible de garder. Quand on sait que pour moi, jeter est un crève-coeur, on peut imaginer tout le travail et la douleur que représente un déménagement. Je ne sais pas quitter. La preuve, je n'ai jamais pu partir de ma région, de mon département, ni même du canton.
Bon, il n'y a encore rien de fait, mais c'est dans l'air.