Pensée du soir
Nous rentrons de la piscine. Le vendredi, il y a beaucoup de monde. Un club de waterpolo occupe la moitié du bassin. L'ambiance est chaude et ça crie pas mal. Deux malheureuses lignes d'eau sont réservées aux nageurs, une pour la brasse et les nageurs débutants, et une autre pour la nage rapide et les nageurs confirmés. On se bouscule car tout le monde n'a pas la même notion de la rapidité.
À la douche, c'est aussi la cohue. Ces messieurs ont retiré leur bonnet si seyant. Ils roulent des mécaniques, exhibent leurs muscles et leurs tatouages et sortent des blagues de vestiaires. Ils se font des propositions bizarres d'une cabine à l'autre, vantent leur anatomie et leurs performances. J'écoute d'une oreille distraite, mon mari est plus attentif. Dans la voiture sur le retour, on plaisante sur le sujet et mon mari m'énonce ce qui va rester comme la maxime de ce jour.
" Mieux vaut parler c♂l que dire du mal de son voisin"
Je vous laisse méditer, moi je vais me coucher, je ne voudrais médire.
Clarika aimerait savoir ce que je sais. Elle devrait fréquenter la piscine, les soirs de waterpolo.